lundi 1 décembre 2014

La pratique des sports alternatifs en milieu urbain

Alors que le football, le basket-ball, le skateboard et le BMX sont toujours les sports les plus pratiqués en environnement urbain, de nouvelles pratiques ont émergées et font chaque jour de plus en plus d’adeptes. Respectueux du mobilier urbain et de leur environnement en général, découvrez le street workout, le golf de rue et le parkour !

Street Workout


Le street workout est la pratique de la musculation dans la rue. A l’aide du mobilier urbain et du poids de leur corps, les pratiquants de cette discipline enchaînent les exercices de souplesse, d’équilibre et de force pure. Popularisé durant les années 2000 grâce aux vidéos d’exploits de certains champions, ce sport séduit de plus en plus de jeunes qui refusent de payer des centaines d’euros pour aller s’enfermer dans une salle et préfèrent s’exercer directement en extérieur à l’air libre. Une des figures les plus impressionnantes à réaliser est le « drapeau », exercice durant lequel le sportif se suspend horizontalement à bout de bras à un poteau ou un mat.

Golf de rue


Le golf a la réputation d’être le sport d’une élite mais les pratiquants du street golf nous démontrent chaque jour qu’il est finalement accessible à tous ! Une simple balle en mousse, un club déniché dans une brocante et c’est parti pour des heures de jeu dans toute la ville où n’importe quel élément du mobilier urbain peut devenir un trou. Garantie sans casse et en toute sécurité, les parcours sont étudiés avant la partie pour que tout se déroule dans la bonne humeur. Le street golf fait de plus en plus d’adeptes puisqu’un championnat de France et un tournoi européen ont déjà vu le jour. Il est aussi à noter que de plus en plus de golfeurs pratiquant sur green se laissent tenter par cette mouture urbaine.

Parkour



Révélée par le film Yamakasi au début des années 2000, la discipline du Parkour, dont la notoriété n’a cessé d’augmenter, n’est pas le sport dont tous les médias aiment vendre l’image. Bien que certains pratiquants se plaisent à sauter d’immeubles en immeubles à l’image du film, la majorité des pratiquants ne risquent pas leur vie ainsi et restent au sol pour s’exercer à des exercices techniques. L’objectif est de se déplacer et d’appréhender l’environnement urbain d’une nouvelle manière, hors des sentiers battus. La démarche se veut souple et agile, presque féline. 

mercredi 5 novembre 2014

Londres : la créativité à l’heure anglaise

Ces derniers temps, la capitale anglaise a su faire parler d’elle grâce à des projets innovants voir insolites en matière d'urbanisme. Entre les toilettes/bars à vins, les cabines rouges qui deviennent vertes et les pistes cyclables aquatiques, Londres aurait-elle perdu la tête ?!

Aller boire un verre dans … les toilettes !


Depuis plus d’un an, les londoniens voient fleurir aux quatre coins de leur ville des bars dans des endroits pour le moins improbable : les toilettes publiques. Ce nouveau concept à le mérite de satisfaire tout le monde puisque les propriétaires dispose d’un établissement pour un prix abordable pour la capitale, la mairie voit ses lieux abandonnés retrouver un second souffle et les clients vivent une expérience inédite. Que tout le monde se rassure, les lieux ont eu droit à un coup de neuf et ont été réhabilités pour le confort des clients. Il est toutefois possible d’admirer les vestiges du passé puisque certains utilisent les anciennes chasses d’eau comme pots de fleurs tandis que d’autres utilisent les urinoirs comme table individuelle !

Crédits photos : Leon Neal / AFP


Les cabines rouges se mettent au vert !


Tout comme les sanitaires publics, les célèbres cabines téléphoniques rouges se voient offrir une seconde jeunesse. Alors qu’elles étaient de plus en plus délaissées par les londoniens au profit du portable, celles-ci se voient recyclée en « Solarbox », des cabines de couleurs vertes équipées de panneaux solaires qui permettent à leurs utilisateurs de recharger leur portable. De nouvelles boxes devraient être installées durant le début de l’année prochaine, et davantage si le succès est au rendez-vous.

Crédits photos : Carl Court / AFP


Vél’eau 


Alors que le trafic routier londonien est connu pour être un enfer pour les automobilistes et un véritable danger pour les cyclistes, un projet d’un nouveau genre est actuellement en cours de réflexion. En collaboration avec une agence spécialisée dans la conception de bâtiments en Antarctique et un bureau d’étude connu pour sa participation dans la construction des équipements sportifs les plus impressionnants du monde, David Nixon (architecte pour stations spatiales) travaille sur une piste cyclable flottante. Parcourant la Tamise, elle rendrait la traversée de Londres possible en seulement 30 minutes. 

Crédits photos : River Cycleway Consortium

mercredi 8 octobre 2014

Une nouvelle ordonnance pour encadrer le report de la loi sur l’Accessibilité

Le 27 septembre dernier est paru au Journal Officiel l’ordonnance « Ad’ap » visant à encadrer le report des délais d’application de la loi sur l’accessibilité. Les ERP auront de 3 à 9 ans pour se mettre en conformité avec la loi sous peine de sanctions pénales.


Les ERP en retard


Établi 10 ans plus tôt, le délai prévu de mises aux normes des ERP concernant l’accessibilité des personnes handicapées devait prendre fin au 1er janvier 2015. Mais face au faible nombre d’établissements publics et privés ayant effectués les aménagements nécessaires (environ 40%), une nouvelle ordonnance a vu le jour, le 27 septembre 2014, afin d’accompagner les « mauvais élèves ».

Un agenda d’Accessibilité programmé


Les établissements recevant du public qui ne se seraient pas encore mis en conformité avec la loi sur l’Accessibilité devront donc s’engager à effectuer les travaux requis à travers un agenda d’accessibilité programmé (aussi appelé « Ad’ap ») qu’ils déposeront en mairie ou en préfecture. Le temps qui leur sera imparti à cet effet, de 3 à 9 ans, dépendra de leur taille ainsi que de leur santé financière.

Un assouplissement des dispositions


Le faible nombre d’ERP respectant les nouvelles normes établies en matière d’Accessibilité s’explique par les coûts que représentent de tels travaux. Ainsi, pour accompagner et faciliter cette transition, des mesures ont été assouplies, ce que regrettent les associations de personnes handicapées qui dénoncent un grave recul par rapport aux ambitions du projet initial de 2005.

lundi 1 septembre 2014

Les PMR se mobilisent contre le report de la loi sur l’accessibilité

Initialement prévu jusqu’au 1er janvier 2015, le délai d’application de la loi sur l’accessibilité des ERP a été une nouvelle fois reporté. Les associations de personnes atteintes de handicaps sont en colère et s’organisent face à cela.

Une campagne pour faire réagir


Le collectif « Non au report » a lancé au printemps un tumblr qui regroupe des photos de personnes handicapées posant avec des slogans tels que « Je veux pouvoir vivre comme tout le monde » ou « Je veux pouvoir aller partout dans mon école ». Les nombreux clichés  de ces enfants, personnes âgées et adultes atteints de handicaps divers sont devenus un véritable moyen de lutte pour faire valoir leur droit à l’accessibilité et à l’égalité.

Si vous souhaitez participer ou partager ce projet, rendez-vous sur nonaureport.tumblr.com

L’initiative de 13accessible


Toutes les infrastructures n’étant pas accessibles à tous, un site regroupant les endroits adaptés aux personnes à mobilité réduite a vu le jour il y a maintenant plus d’un an. Centrer sur les Bouches-du-Rhône et plus particulièrement sur Marseille, le site dévoile sur une carte les différents lieux et itinéraires accessibles pour les PMR : bars-restaurants, magasins, établissements de santé, mobiliers urbains, etc. Le site étant participatif, tout le monde peut s’inscrire et ajouter des lieux n’y figurant pas encore. Bien sûr, les informations sont contrôlées et supprimées si elles se révèlent fausses. Pratique et ergonomique, une application iphone est en train de voir le jour, tout comme une version pour les personnes mal/non-voyantes et les anglophones.


Découvrez le site sur 13accessible.com 

mercredi 13 août 2014

Pay & Sit : Un banc qui a du piquant !

En 2008, l’artiste allemand Fabian Brunsing installait dans un parc berlinois un banc un peu particulier.  


PAY & SIT: the private bench (HD) from Fabian Brunsing on Vimeo.


Attention aux piques


Alors que certains inventent des bancs ultra-connectés ou des bancs se transformant en abri, d’autres inventent des bancs pour … Fakirs. Oui, vous avez bien lu, car mieux vaut regarder deux fois avant de poser son postérieur sur ce banc dont la partie assise est recouverte de piques. Le concept, comme son nom l’indique, repose sur une transaction : payer pour pouvoir s’assoir. Il faut ainsi insérer 50 centimes dans le petit boitier situé en dessous du banc afin que les piques se rétractent et permettent l’assise durant une durée déterminée. A la fin de celle-ci, l’utilisateur n’a plus qu’à se relever, les piques ressortant lentement mais surement pour annoncer la fin du service.

Une réflexion sur le mobilier urbain


Une telle invention pourrait en révolter plus d’un et rappeler la récente polémique concernant les aménagements de mobilier urbain anti sans-abris. Cependant rassurez-vous, ce modèle unique de banc est une œuvre d’art et non un nouveau concept commercial. Ainsi, même si l’artiste ne semble pas avoir révélé la véritable signification de cette œuvre, il est aisé d’imaginer que la réflexion porte sur l’accès et la mise à disposition du mobilier urbain auprès des citoyens.

lundi 14 avril 2014

D'ici à 2100, organisons l'hémorragie urbaine

En l'espace de 200 ans, les villes ont décuplé (et c'est peu dire !) leurs espaces urbains. A tel point que, mis en images dans le cadre du projet d'urbanisation Stern NYU, la place que prend peu à peu l'espace l'urbain au fil des années dans les plus grandes villes du monde ressemble à une véritable "hémorragie urbaine".

Voici la vidéo retraçant - de 1800 à 2000 - la croissance frappante de la place de l'urbain à Paris

Qu'est ce que le projet d'urbanisation Stern NYU ?

Le but de ce projet est d'organiser d'ores et déjà l'urbanisation à venir d'ici à 2100. Actuellement, la moitié de la population mondiale vit en ville, mais selon les estimations, 75 à 80 % des individus vivront en zone urbaine dans moins de 85 ans !

Une alternative pour les villes

Selon les principaux chercheurs du projet Stern NYU, les villes peuvent envisager une alternative pour faire face à ce développement :
  • Soit les villes moyennes actuelles anticipent une multiplication de leur taille par 3
  • Soit de nouvelles villes, totalement nouvelles et repensées, seront créées.
Le projet d'urbanisation Stern NYU a été conçu pour planifier cette expansion et accompagner les décideurs dans leurs choix.

Voici une vidéo proposée par les chercheurs pour expliquer plus concrètement leur démarche (sous-titrée Français).


Vous souhaitez en savoir plus ?

Visitez le site dédié au projet Stern NYU
Consultez toutes les cartographies des plus grandes villes du monde en vidéos