A Landerneau en Bretagne, l’aménagement
d’un parc urbain pose problème aux déficients visuels et révèle les lacunes de
la loi sur l’accessibilité.
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Cette photographie ne représente pas la promenade dont il est question dans ce billet. |
Problème sur la promenade
Alors que de nombreux citoyens peuvent
profiter pleinement de la promenade du parc urbain de Landerneau, il n’en est
pas de même pour les personnes atteintes d’un handicap visuel. Bruno Quellec,
responsable du service accessibilité de l’IPIDV (Initiative pour l’inclusion
des déficients visuels), explique qu’il n’y a pas assez de contraste entre la bande
principale accueillant les promeneurs et les bandes situées de chaque côté qui
la délimite. Ainsi, les personnes aveugles et malvoyantes ne peuvent s’orienter
correctement, ce qui est plutôt problématique lorsque l’on sait que la rivière est
toute proche.
Le mobilier urbain au service de l’accessibilité
Les associations sur place
demande ainsi l’ajout d’une fine bande de 2 cm de largeur de chaque côté de la
promenade afin que les personnes atteintes d’un handicap visuel puisse se
repérer. Ceci aurait pu être évité si du mobilier urbain avait été prévu lors
de l’aménagement pour délimiter la zone et gérer les flux. Il existe ainsi des
pièces de mobilier urbain spécialement conçues pour guider les personnes
malvoyantes et leur signaler d’éventuelles sources de danger à travers l’espace
public : les clous podotactiles.
Une législation floue quant aux déficients visuels
Ces petites bandes de repérage seront
finalement installées mais il est dommage que de tels aménagements n’aient pas
été prévus dès la conception du projet. Cet oubli démontre à quel point la loi
de 2005 concernant l’accessibilité des lieux publics reste insuffisante
concernant les dispositions à prévoir pour l’accessibilité des personnes
aveugles et malvoyantes.