Nous en parlions dans notre article présentant des toilettes publiques innovantes : les Uritrottoirs sont un concept écologique qui
recycle l’urine afin de l’utiliser comme compost. D’abord testée par la ville
de Paris puis à Nantes, cette solution pourrait bientôt fleurir à Lyon.
Les Uritrottoirs viennent répondre à une problématique bien
connue des villes, à savoir la présence d’urine dans les rues à proximité des bars, boîtes de
nuit et autres lieux nocturnes. Afin de ne pas uriner contre le premier arbre
venu, les personnes ayant une envie pressante pourront uriner dans ces
dispositifs ayant l’apparence d’une jardinière.
Un concept écologique
L’urine ainsi collectée dans le bac inférieur vient se
mélanger avec de la paille, ce qui crée du compost au bout d’un certain temps
(généralement un an). Puis, ce compost est réutilisé par les agents de la ville
dans le bac à fleurs situé juste au-dessus : un système à la fois écolo et
pratique.
Plusieurs dimensions d’Uritrottoirs sont disponibles,
permettant de s’adapter aux différentes configurations urbaines : espaces
restreints, angles, grands espaces, etc. Pour découvrir le concept, rendez-vous sur uritrottoir.com.
Une jardinière d’un nouveau genre a été dévoilée lors de la
Biennale de l’Architecture de Séoul, qui se déroule du 2 septembre au 5
novembre prochain. En effet, en plus de plans de construction accessibles à
tous, la jardinière Growmore est entièrement modulable et peut être installée
dans tous les types d’espaces : rue, parcs et jardins, cours d’écoles,
etc.
Une jardinière
adaptable et personnalisable
La jardinière en kit Growmore est la création de deux
architectes danois Sine Lindholm et Mads-Ulrik Husum. Composée de différents bacs
de plantation pouvant être assemblés les uns aux autres dans diverses
configurations, elle permet d’installer facilement des jardinets dans des
endroits auparavant totalement dépourvus de terre et de verdure.
De Growroom à
Growmore
La solution de jardinière Growmore est l’évolution de la Growroom.
La Growroom était une jardinière sphérique qui avait été conçue par les deux
architectes danois en collaboration avec le laboratoire d’innovation IKEA
Space10. Si cette jardinière pouvait être montée en intérieur comme en
extérieur, sa taille impressionnante représentait un frein à son développement.
C’est de là qu’est né Growmore, avec ses modules adaptables
et assemblables à l’infini pour une intégration parfaite dans tous les types
d’environnements.
Un projet qui promet
de nombreux usages
Grâce à ses plans accessibles, Growmore est une solution qui
pourrait vite se répandre autour du globe puisqu’elle peut contribuer à :
- la création de potagers urbains qui encourage les comportements
écologiques et la convivialité entre citoyens
- l’initiation des enfants à la nature, aux plantes et au
jardinage dans les écoles
- verdir les rues, les parcs et les squares, en complément
des jardinières municipales, pour le bien-être des citoyens.
Tout autour du globe, le constat
concernant la qualité de l’air est alarmant. Entre les industries et le trafic
urbain, notre environnement est de plus en plus contaminé et a des conséquences
dramatiques pour notre santé. En réponse à cela, la tendance chez les fabricants
de mobilier et matériaux destinés à l’espace urbain est à l’intégration d’une
fonction dépolluante à leurs solutions.
Zoom sur deux d’entre elles : le City
Tree de Green City Solutions et la technologie Air Clean de Breinco.
Le mur végétal City Tree
Développé par la start-up allemande Green
City Solutions, ce mur végétal se compose d’un panneau vertical en mousse de 4
mètres de hauteur/3 mètres de largeur et de pieds intégrants des bancs pour les
piétons.
Absorbant le dioxyde de carbone contenu
dans l’air, à environ 50 mètres à la ronde, il permet de réduire de 30% la
pollution. En termes d’effet, c’est l’équivalent de 275 arbres, soit 2 terrains
de foot.
Le City Tree est également un outil
permettant de surveiller la qualité de l’eau, le taux d’humidité ambiante ainsi
que la température. Il nécessite peu d’entretien, d’autant plus qu’il est doté
d’un récupérateur d’eau de pluie et d’un panneau solaire alimentant la gestion
de son arrosage.
La création de Green City Solutions est
aussi une réponse au problème des îlots de chaleur urbain puisqu’il contribue à
faire baisser la température dans un rayon de 5 mètres autour de lui lors des
épisodes de chaleur.
Si plusieurs villes telles que Berlin,
Paris, Oslo ou Bruxelles ont déjà franchi le pas, le doute quant à sa démocratisation
subsiste, car son prix reste assez élevé : il faut en effet compter 30 000
euros par unité.
Développé par Breinco, Air Clean est une
des solutions pionnières dans le domaine des matériaux dépolluants. Fonctionnant
sur le principe de la dégradation des substances nocives présentes dans l’air
par photocatalyse, elle est de ce fait aussi autonettoyante.
Pour provoquer la photocatalyse et ainsi
la dégradation des polluants, la composition des pavés est enrichie de dioxyde
de titane, catalyseur de la réaction sous les rayons du soleil. Si la solution
fonctionne grâce au soleil, une expérience menée sur une durée de 4 mois, avec
une intensité lumineuse 30% plus faible que la moyenne annuelle, a démontré que
les pavés étaient toujours d’une bonne efficacité, réduisant tout de même le
dioxyde d’azote de 25% et le monoxyde d’azote de 41%.
Les bordelais profitent d’un cadre de vie réputé pour être
agréable : gastronomie régionale, accès à l’art et à l’histoire,
centre-ville classé à l’Unesco, etc. Mais la ville compte bien accélérer son
développement urbain en proposant à ses citoyens de nouveaux espaces.
Des écoquartiers bordelais
Deux écoquartiers, Ginko et Brazza, seront
aménagés dans la ville. Ces quartiers contiendront des espaces verts, des
centres commerciaux, des pistes cyclables et piétonnières et des logements
neufs. De quoi propulser l’attractivité de la ville en lui donnant une allure
plus verte et moderne.
Des tours de logements en bois
Reconnu pour ses qualités écologiques, le bois sera le
matériau dominant dans la construction des futurs tours Hypérion et Silva.
Créées par l’architecte J.P. Viguier, ces tours de 50 mètres de haut trôneront
fièrement dans le quartier Belvédère comme les plus hautes tours de logements
en bois du monde. Ces constructions permettront de relancer la filière locale
de bois (pin des Landes et épicéa du Limousin). Des constructions telles
que ces tours s’intègrent parfaitement avec la création de nouveaux parcs et
jardins dans les villes.
Le quartier St Jean Belcier
Le projet du quartier
St Jean Belcier, grande opération urbaine, prévoit d’aménager 145ha. Un
projet de grande envergure qui pourrait bien rivaliser avec les villes de Lyon
ou Marseille, arborant quelques 296 000m² de logements neufs, des
commerces, des bureaux professionnels et des équipements tels que des écoles,
une piscine, un centre médical ou encore une maison de l’économie créative et
de la culture en Aquitaine (plus communément appelée MECA).
Un dynamisme qui affiche une véritable volonté d’innover pour
la ville.
Comme chaque année depuis 1989, le Grand Prix de l’urbanisme
est décerné à une personnalité pour sa « capacité à faire avancer la
discipline ». Qui a été le grand gagnant de cette année ? Retour sur cette
édition 2017.
Un prix décerné depuis 1989
C’est le ministère du Logement et de l’Habitat durable qui
dresse la liste des candidats pouvant prétendre à ce prix. Cette année, ce sont
ainsi Jacques Lévy, géographe ; Philippe Madec, architecte et urbaniste ;
Alfred Peter, paysagiste et urbaniste et enfin Pierre Veltz, ingénieur et
chercheur en sciences sociales qui ont concouru.
Pour prétendre au fameux titre, les quatre candidats sélectionnés
ont dû rédiger en quelque sorte leur biographie scientifique afin de définir
leur action professionnelle et leurs réflexions. C’est le 26 avril dernier que
le jury a rendu son verdict.
Qui a remporté le Grand Prix de l’urbanisme 2017 ?
Pour cette édition 2017, le prix a été remis à Pierre Veltz
pour « son intégrité, son engagement au service de la recherche et de l’urbain
ainsi que sa stature et son influence internationale » selon le jury
présidé par Paul Delduc. Les trois autres candidats ont également été salués
pour leur grande qualité. Pierre Veltz se verra remettre son prix lors d’une
cérémonie prévue pour cet automne.
Le vélo est un mode de transport qui séduit de plus en plus
de villes. Fortement présent dans des villes comme Strasbourg, Copenhague,
Amsterdam ou Londres, les cités investissent et croient en ce mode de transport.
D’autres villes comme Vancouver ont décidé d’en faire leur objectif principal
pour leur politique de transport, comme nous en parlions dans notre
article. Découvrez en quoi il est bénéfique de choisir le vélo pour ses
déplacements urbains !
Un moyen de transport économique
Beaucoup moins cher qu’une voiture ou qu’un scooter, le vélo
a cet avantage d’être économique et accessible à toutes les bourses. Dans les
villes comme Paris ou Lyon, des vélos sont en libre-service, il ne suffit que
de payer un abonnement qui dépasse rarement les 30 € par an.
Des bienfaits pour la santé
Le vélo est aussi un atout pour la santé de ses
utilisateurs. À Barcelone, par exemple, la mise en œuvre des vélos en
libre-service aurait réduit le taux de mortalité grâce à l’augmentation de l’activité
physique. Faire du sport en pédalant pour se rendre à son lieu de travail ou
pour se déplacer dans la ville représente un gain certain pour la santé.
Le vélo, moyen de transport éco-friendly
Contrairement aux voitures ou bus classiques, le vélo ne
rejette pas de particules ou de gaz polluants. Cet avantage convainc de
nombreuses villes qui souhaitent devenir des « villes vertes » plus
respectueuses de l’environnement. Des villes comme Londres misent alors sur ce
moyen de transport et n’hésitent pas à investir pour améliorer leur réseau de
pistes cyclables : construction d’un pont cyclable, mise en place de
pistes supplémentaires et de supports
pour vélos dans la ville, etc.
La majorité d’entre nous ne s’interroge jamais à son sujet, car
il fait partie de notre environnement depuis toujours et semble naturel, pourtant,
l’éclairage urbain joue un rôle fondamental dans l’organisation de nos villes
et de nos vies. La nuit occupant 50% du temps, nous serions privés, sans lui,
de l’un de nos sens les plus importants. Au-delà de l’orientation, les
lampadaires et l’ensemble des autres sources de lumière artificielle
contribuent également à notre sécurité et jouent un rôle dans notre perception des
territoires.
Visibilité, sécurité et divertissement
L’être humain a un besoin vital de la lumière pour survivre.
Lui servant à s’orienter, aussi bien dans l’espace que dans le temps, elle
influence également son comportement. Il est bien connu que les personnes mal
intentionnées préfèrent agir de nuit, car elles seront moins visibles et plus
difficilement identifiables. C’est ainsi qu’au XVIIème siècle, un lieutenant de
police du nom de Nicolas de la Reynie eut l’idée d’installer des lanternes dans
les rues de Paris.
L’éclairage urbain joue donc un rôle dans la sécurité des
citoyens. Pour preuve, la ville de Medellín en Colombie, tristement connue pour
son trafic de cocaïne et ses gangs, a réussi à diminuer son taux de criminalité
par le simple ajout de lampadaires dans ses espaces publics.
En France, comme à l’étranger, la lumière est également une
composante de la politique culturelle et sociale des villes. Montréal s’est par
exemple parée de nombreux mobiliers urbains lumineux pour inviter les habitants
à profiter et échanger davantage dans les espaces publics extérieurs mis à leur
disposition. En France, nous connaissons tous la portée artistique et
culturelle qu’ont les événements de la Fêtes des Lumières de Lyon ou les Nuits
Blanches de Paris.
La luminosité fait ainsi l’objet de véritable politique de
la part des villes puisqu’elle révèle les territoires et influence notre
perception des lieux.
Approfondir le sujet
Si la question de l’éclairage urbain et de son impact sur la
ville et ses citoyens vous intéresse, nous ne pouvons que vous recommander
cette réflexion complète portée par le blog « Demain la ville ». La
lumière comme source d’émotion, boussole urbaine ou outil d’aménagement urbain :
http://www.demainlaville.com/lumiere-faconne-t-nos-villes/
Gregor Robertson, le maire de la ville de Vancouver depuis
fin 2008, s’est fixé un objectif : faire de la ville canadienne la ville
la plus verte qu’il soit. La « ville verte » est un concept qui
attire et sensibilise de plus en plus de cités, le plus souvent dans les pays
nordiques : la ville de Reykjavik en Islande figure également dans le
classement des villes vertes avec son utilisation d’énergies géothermiques et
hydroélectriques pour répondre à ses besoins d’énergie.
Vancouver, qui compte plus de 600 000 habitants,
poursuit sa quête de verdure pour détrôner Copenhague et San Francisco.
Comme le cite le site de Challenges,
la ville s’est vue décernée de nombreuses récompenses pour sa qualité de vie
depuis 4 ans : « Capitale mondiale d’Une heure pour la Terre »
par le WWF, « Économie la plus dynamique du Canada », « 3e
ville la plus agréable à vivre », etc. Le travail des Canadiens pour
rendre cette ville agréable et écologique paie. La ville a surtout obtenu le
prix de « 3e cité la plus verte » du monde dans le
classement Siemens – The Economist. L’acteur désormais connu pour son
engagement écologique, Leonardo Di Caprio, a même vanté à plusieurs reprises les
mérites de la ville.
Objectif : abandonner la voiture en ville
Étant une des villes les plus embouteillées du Canada,
Vancouver se fixe comme premier objectif de réduire l’utilisation des voitures au
profit de modes transports éco-friendly : bus électrique, métro, vélo (avec
une longueur totale de piste cyclable de 275 kilomètres aujourd’hui) ainsi que
voitures électriques (avec l’installation de 200 bornes pour voitures
électriques en mars 2016). D’autres projets comme la récupération intelligente
des eaux usées permettent de chauffer 7000 foyers.
Des chiffres prometteurs
Depuis les projets verts de Vancouver, L’Express
annonce que le trajet en kilomètres en voiture et par habitant a baissé de
21% ; 37000 arbres sur 150000 prévus ont déjà été plantés sur les avenues
ainsi que dans les parcs et
jardins et la moitié des trajets en villes se font aujourd’hui en vélo… Des
résultats encourageants qui avaient permis de passer une année 2014 sans aucun
jour de pic de pollution.
La ville est une entité vivante et dynamique, qui ne cesse d’évoluer.
C’est à partir de ce constat que l’exposition « Inventez la ville dont
vous êtes le héros » entend interroger le public sur sa perception de la
ville et de son futur du 7 février au 27 août 2017 au Quai des Savoirs de
Toulouse.
Dans le cadre de cet événement, le public est également
invité à contribuer en envoyant une photographie prise par lui-même et résumant
sa vision de la ville.
L’exposition
L’exposition entend questionner notre point de vue sur la
ville, ce qui la fait et ceux qui la font. Mais également son avenir et ses
perspectives d’évolution. Une question particulièrement d’actualité à l’heure
où l’on ne cesse de parler de la smart-city.
Une expérience basée
sur le partage
Dans cette exposition interactive et participative, le
public est ainsi amené à partager ses propres photos à propos de découvertes marquantes
ou insolites qu’il a pu faire au cours de ses voyages dans les différentes villes
du monde : de la mégalopole au petit village.
L’objectif est de partager la photo qui symbolise le plus,
pour soi, la ville telle qu’elle devrait être (ou ne pas être) : un
immeuble à l’architecture surprenante, un espace aménagé de façon harmonieuse
avec du mobilier urbain, un
transport en commun avant-gardiste ou encore de l’art urbain tel que le graffiti
ou la danse de rue, etc.