La majorité d’entre nous ne s’interroge jamais à son sujet, car
il fait partie de notre environnement depuis toujours et semble naturel, pourtant,
l’éclairage urbain joue un rôle fondamental dans l’organisation de nos villes
et de nos vies. La nuit occupant 50% du temps, nous serions privés, sans lui,
de l’un de nos sens les plus importants. Au-delà de l’orientation, les
lampadaires et l’ensemble des autres sources de lumière artificielle
contribuent également à notre sécurité et jouent un rôle dans notre perception des
territoires.
Visibilité, sécurité et divertissement
L’être humain a un besoin vital de la lumière pour survivre.
Lui servant à s’orienter, aussi bien dans l’espace que dans le temps, elle
influence également son comportement. Il est bien connu que les personnes mal
intentionnées préfèrent agir de nuit, car elles seront moins visibles et plus
difficilement identifiables. C’est ainsi qu’au XVIIème siècle, un lieutenant de
police du nom de Nicolas de la Reynie eut l’idée d’installer des lanternes dans
les rues de Paris.
L’éclairage urbain joue donc un rôle dans la sécurité des
citoyens. Pour preuve, la ville de Medellín en Colombie, tristement connue pour
son trafic de cocaïne et ses gangs, a réussi à diminuer son taux de criminalité
par le simple ajout de lampadaires dans ses espaces publics.
En France, comme à l’étranger, la lumière est également une
composante de la politique culturelle et sociale des villes. Montréal s’est par
exemple parée de nombreux mobiliers urbains lumineux pour inviter les habitants
à profiter et échanger davantage dans les espaces publics extérieurs mis à leur
disposition. En France, nous connaissons tous la portée artistique et
culturelle qu’ont les événements de la Fêtes des Lumières de Lyon ou les Nuits
Blanches de Paris.
La luminosité fait ainsi l’objet de véritable politique de
la part des villes puisqu’elle révèle les territoires et influence notre
perception des lieux.