lundi 8 janvier 2018

« Sneckdown » : quand la neige révèle les failles de l’aménagement urbain

Bien que toujours prédominante, la présence des voitures en ville ne cesse d’être remise en cause et de nombreuses métropoles encouragent l’utilisation des transports en commun et modes de déplacement doux, afin de désengorger leur centre-ville, améliorer la qualité de leur air et redonner de la place aux piétons.

Dans chaque ville d’Europe ou d’Amérique, il est aisé de trouver des aménagements qui laissent à désirer, avec une répartition disproportionnée de l’espace entre les voitures et les piétons : des portions de trottoirs minuscules et des portions de rues/routes à deux voies qui pourraient sans problème en accueillir une troisième.

Depuis 2014, les citoyens dénoncent ces espaces offerts aux automobilistes au détriment des piétons avec un allié insolite : la neige.

https://twitter.com/StreetsblogDen/status/943862374410285057

Le « sneckdown »

Le mot « Sneckdown » vient de la contraction de l’expression « snowie neckdown ». Chez les Anglo-saxons, les snowie neckdown sont ces monticules de neige qui se créent le long de la chaussée en hiver au passage des véhicules. En s’accumulant, ces tas de neige révèlent la surface de la voirie non-utilisée par les automobilistes et qui pourrait ainsi être redonnée aux piétons. Depuis quelques années, le sens de l’expression s’est élargi et ne désigne plus seulement les tas de neige, mais aussi les portions de neige restées intactes sur la route puisque ne n’étant pas dans le passage des véhicules.

C’est ainsi que des citoyens du monde entier prennent en photo ces sneckdown afin d’attirer l’attention des élus locaux sur ces aménagements urbains qui mériteraient d’être repensés.


Ce tweet démontre que les feuilles mortes permettent également de visualiser les portions de routes pouvant être réaménagées en espaces piétons.

jeudi 4 janvier 2018

À Vancouver, les déchets en plastique sont recyclés pour construire des routes

Toby McCartney, ingénieur en Écosse, a concilié deux idées : utiliser les déchets qui envahissent de plus en plus les espaces naturels et rendre les routes plus performantes.


Remplacer les matériaux classiques par des déchets plastiques


L’ingénieur est parti de deux constats, le premier étant que les routes, qui représentent plusieurs millions de kilomètres sur Terre, sont très consommatrices d’huile et de matières naturelles lors de leur construction. Le deuxième est que les déchets plastiques sont un problème récurrent, notamment pour la préservation de la faune et la flore.

Toby McCartney a alors décidé de recycler les déchets plastiques non utilisés pour remplacer les matériaux utilisés dans la conception des routes. Les résultats de la première route de ce type réalisée près de Vancouver sont encourageants : les routes obtenues seraient 60% plus solides que les routes classiques et auraient une durée de vie 10 fois plus longue.

Cette idée innovante pourrait bien répondre à la problématique des déchets qui s’accumulent dans les océans, les villes et les espaces naturels. En attendant le développement de cette solution, les collectivités doivent veiller à installer des poubelles urbaines en nombre suffisant dans les espaces publics afin de limiter les déchets.