Alors que la publicité est
omniprésente dans l’environnement urbain et qu’un citoyen verrait en moyenne de
350 à plus de 15 000 messages publicitaires par jour, des voix s’élèvent
pour dénoncer une « pollution de l’espace public » tandis que
d’autres encouragent cette forme de communication qui peut offrir aux communes
un revenu supplémentaire non négligeable. C’est ainsi que certaines villes ont
pris les devants et changer les règles sur leur territoire afin garantir
« l’intégrité de leur paysage ». Quelles sont ces villes ?
Grenoble, ville sans publicité
Dans la droite lignée de
Forcalquier, commune des Alpes de Haute-Provence qui a été la première à bannir
la publicité de ses rues en France, Grenoble avait fait parler d’elle à la fin
de l’année 2014 avec sa volonté de faire disparaître quelque 326 panneaux de
l’espace public. La ville souhaitant remplacer ses 2051 mètres d’affichage par
la plantation de plus de 50 arbres et des panneaux au service de l’affichage
associatif et culturel.
Par cette action, Grenoble
devient la première grande ville d’Europe à prendre une telle décision.
Quelques années auparavant en Amérique du Sud, la ville de São Paulo avait elle
aussi faire parler d’elle avec son texte de loi pour « lutter contre la
pollution visuelle » qui obligeait le démantèlement de tous les panneaux
publicitaires de la ville. À savoir qu’une étude menée 5 ans plus tard
dévoilait que 70% des habitants de la ville approuvaient cette mesure, la
trouvant bénéfique pour son image.
Metz et Bordeaux partis pour faire de même
Afin d’harmoniser l’exposition publicitaire au sein de la Communauté Urbaine de Bordeaux, les célèbres panneaux d’affichage « 4x3 » disparaîtront du paysage bordelais à partir de juillet 2015. Pendant ce même temps, la ville de Metz en pleine réflexion s’est donné une période d’un an afin de réaliser des audits techniques, des réunions et des consultations publiques et déterminer quelle décision adopter concernant l’affichage de la publicité sur le territoire de la commune.