jeudi 26 décembre 2013

Yarn Bombing : Tricotez pour le mobilier urbain !

Noël vient tout juste de se terminer mais c'est encore les vacances ! Place à la détente : nous parcourons les rues bien emmitouflés dans nos écharpes, bonnets et manteaux avant que 2014 n'arrive...
Saviez-vous que le mobilier urbain aussi s'habille de laine ? Cette pratique, nommée Yarn Bombing se développe de plus en plus en France. Mais de quoi s'agit-il ?



Source : Flickr


La pratique du Yarn Bombing est encore peu connue en France. Pourtant, les tricoteurs et tricoteuses de ce nouveau genre organisent de plus en plus de manifestations dans l'hexagone. Leur but ? "Bombarder" l'espace public de fil à tricoter.
Yarn : Fil en pelote
Bombing : Bombardement

Le Yarn Bombing habille le mobilier urbain

Les graffiti envahissent les murs de nos villes et sont souvent peu appréciés des riverains pour les coûts de rénovation qu'ils occasionnent. Pour faire entrer l'art et la couleur dans nos villes, les citoyens ont de plus en plus tendance à préférer le tricot.

Sans tâcher les équipements, sans représenter le moindre danger pour la santé et sans exaspérer les riverains, cet art contemporain se contente d'habiller de milles couleurs les bancs, arbres, bornes ou encore luminaires.

Pourquoi le Yarn Bombing connait un tel succès ?

Bien évidemment pacifiste, ce mouvement vise à offrir un espace public plus gay, plus coloré et moins impersonnel, suscitant la curiosité des passants. Bien qu'illégale sans autorisation préalable des pouvoirs publics, la pratique du Yarn Bombing a tendance à se démocratiser. A tel point que les villes elles-mêmes lancent des opérations pour habiller leur centre-ville de tricots.

Par exemple en 2012, Anger a proposé à ses citoyens de contribuer à une action de Yarn Bombing dans le cadre du festival d'art urbain Artaq.

Source : Facebook


Vous souhaitez vous lancer ?

Des collectifs s'organisent dans de très nombreuses villes. Quelques recherches sur internet devraient vous aider à trouver le plus proche de chez vous. Pour commencer, nous vous invitons à visiter les sites internet de quelques collectifs connus pour en savoir plus :

mardi 17 décembre 2013

L'autobus Willie, une carrosserie en écrans LCD



On n'arrête pas le progrès ! Un designer polonais - Tad Orlowski - dévoile un projet d'autobus dont la carrosserie est agrémentée d'écrans LCD. Une occasion pour nous de faire le point sur l'histoire de ce mode de transport collectif et de s'interroger sur la possibilité de mise en place d'un tel projet en France.

Source photo : Willie Bus


De Pascal Blaise à l'Omnibus

Si les deux noms nous paraissent totalement dissemblables, ils ne le sont pourtant pas tant que ça !

Les premières liaisons urbaines régulières ont été inventées par un certain Pascal Blaise. Quelques mois avant son décès, le 18 mars 1662, cinq lignes sont lancées dans la capitale mais disparaissent très vite, après 15 ans d'activité puisque trop peu utilisées. En effet, en interdisant leur accès aux "gens de peu", les nobles ont considérablement limité l'expansion de cette innovation.

Près de 150 ans plus tard, en 1825 à Nantes, un petit fils d'armateur, Etienne Bureau offre la possibilité aux salariés de se rendre sur leur lieu de travail grâce à un transport collectif. Stationné quotidiennement devant une boutique nommée «Omnes Omnibus», le véhicule empruntera son nom, l'omnibus, expression aujourd'hui utilisée et déclinée dans le monde entier.

La même année, Stanislas Baudry, souhaitant attirer plus de clientèle dans son établissement de bains chauds, utilise le même procédé. Constatant que les citoyens utilisent plus le véhicule pour leurs propres besoins que pour se rendre dans son établissement, Stanislas Baudry décide d’établir un service de voitures publiques. Véritable succès à Nantes, le réseau sera lancé dans la capitale seulement trois ans plus tard. 


En 2014 ... Où en sommes-nous ?

Bien évidemment, l'omnibus à cheval a laissé place à des véhicules dont la technologie est de plus en plus avancée et de plus en plus accessible (surélévation des quais, ajout de bandes de clous podotactiles ...). Toujours plus designs et moins polluants, les autobus sont aussi toujours plus publicitaires... Et les innovations dans le domaine ne devraient pas freiner cette envahissante tendance.

On connait déjà les écrans publicitaires à l'intérieur du bus, ses affichages à l'arrière et sur les flancs droits et gauches du véhicule. Aujourd'hui, le designer Tad Orlowski imagine une carrosserie faite d'écrans LCD. Une prouesse technique qui peut aussi bien rendre service aux citoyens (plans et indications diverses), que les exposer à une publicité massive, qui ne devrait pas être au gout du plus grand nombre ! Voyez plutôt en images :



Nommé Willie, l'autobus dispose déjà de son propre site internet pour permettre aux internautes d'en savoir plus à son sujet.


Que les allergiques à publicité se rassurent : le concept est pour l'instant inutilisable tel quel dans l'hexagone ! En effet, l'article R418-1 du code de la route le mentionne noir sur blanc : "Toute publicité lumineuse ou par appareil réfléchissant est interdite sur les véhicules".

Et vous, que pensez-vous de ce concept de bus futuriste ?

mercredi 4 décembre 2013

Ma cantine en ville : espace urbain, design et cuisine



Les nouveaux modes de vie et les emplois du temps chargés sont à l'origine du développement de la cuisine de rue, plus communément appelée "street food". Cette tendance tend à tenir une place toujours plus importante dans nos habitudes de vie... A tel point que cette cuisine de rue fait aujourd'hui l'objet d'une exposition.

Le street food au musée

Constatant l'émergence des cantines en ville, nous sommes tous susceptibles de nous demander comment améliorer ce concept, le développer tout en offrant un service plus soigné et responsable.

Des étudiants d'écoles françaises d'architecture, de design, d'art, d’ingénieur et de paysage ont donc relevé le défi de proposer des dispositifs novateurs de cantines adaptées à l'espace public.

5 prototypes ingénieux

Au delà des nombreuses maquettes proposées par les étudiants, cinq prototypes de cantines de rue ont été dévoilés à la Cité de l'architecture.

Prix Quick

Commandez votre cuisine à l'adresse souhaitée, en prenant soin de commander la nourriture et le matériel nécessaire, et invitez vos amis dans votre cuisine ouverte sur l'espace public.


PARAVEY Clarisse, MCGANNON Jules pour Kitch'n Lib, ESAM Design, Ecole Supérieurs des Arts Modernes, Paris (Prix Quick) - Photo Gaston Bergeret ©


Ramène ton bol

Durant les marchés, des personnes en réinsertion sociale aident les marchands à installer les étals en contrepartie de quelques cagettes de légumes pour la confection des soupes.


DERIJARD Célia, ROUGÉ Clémence, FANDKE Yvonne pour RAMENE TON BOL, Ecole Boulle, Paris - Photo Gaston Bergeret ©


Deux à deux

Il s'agit d'un relais et point de distribution des coopératives agricoles. Deux modules, déplaçables à vélo, permettent de multiples installations et implantations.



DOUKHAN Elodie, MUSSCHE Nicolas pour DEUX A DEUX, Ecole Spéciale d'Architecture, Paris


Au coin du grill

Proposer un service de cuisson, de préparation d’une denrée rapportée et son accompagnement dans un environnement «confortable».



JOYAU Simon, CHARLES Benjamin, VALLET Thibault pour au coin du grill, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture Paris-Malaquais - Photo Gaston Bergeret ©


La machine à vapeur

Une autosuffisance énergétique permet à cette installation de conserver et cuire les aliments, puis se transforme en espace de consommation pour six personnes.


JANSSENS Deborah, ELSENBERGER Elodie pour LA MACHINE A VAPEUR, Ecole Supérieure d'Art et de Design de Reims - Photo Gaston Bergeret ©

Nous saluons ces idées mobilier urbain design destiné à la rencontre des individus autour du cadre chaleureux qu'instaure la cuisine !